La petite histoire de la grande vanille de Tahiti

Aide culinaire précieuse des grands chefs étoilés, la vanille de Tahiti reste méconnue du grand public.

D’où tire-t-elle ses origines ?

Une espèce d’orchidée

La vanille de Tahiti fait partie d’une variété spécifique d’orchidée. Elle tire son nom du latin « Vanilla Tahitensis ».

Très vite, la vanille de Tahiti s’est fait remarquer notamment grâce à sa fleur très particulière. Celle-ci fleurit une seule fois, tôt le matin. Il faut donc savoir la cueillir au bon moment ! La pollinisation de la fleur se fait manuellement en Polynésie française, ce qui a donné lieu à un métier qui s’apprend longuement et qui s’exerce avec beaucoup d’expérience.

D es Philippines, d’où elle fut importée, la vanille de Tahiti a conservé toutes ses propriétés gustatives.

Ses gousses riches en arômes puissants ont conquis de nombreux chefs cuisiniers qui l’utilisent aussi bien dans les plats salés que dans les desserts.

Mais répondons à la question de départ.

Comment la vanille est arrivée jusqu’à Tahiti ?

Originaire des Philippines et du Mexique

Les premières traces de vanille se trouvent au Mexique. A l’époque des Aztèques, on se servait déjà de la vanille, notamment pour agrémenter le parfum du cacao.

En 1848, un vaisseau en provenance des Philippines ramène des plants de vanille qui seront implantés dans des jardins de notables. Puis, la culture de masse de la fleur commence en 1880.

Cependant, un problème va rapidement se manifester. Aux Philippines, c’est l’abeille de la variété « Mélipone » qui pourvoit à la pollinisation de la fleur. Mais en Polynésie française, cette sorte d’abeille n’existe pas.

Il faudra toute l’ingéniosité d’un esclave noir de la Réunion qui découvrit le principe de fécondation manuelle que l’on applique encore de nos jours pour solutionner ce problème.

De nos jours, la production de vanille de Tahiti n’excède pas 1% de la culture mondiale. Sa rareté en fait un produit d’exception qui se vend relativement cher dans les épiceries en ligne spécialisées.