Comment venir à bout d’une infestation de capricornes ?

On en entend peu parler et pourtant, de nombreux propriétaires se plaignent d’infestation de capricornes dans leur maison.

Quel est cet insecte capable de s’attaquer à une charpente ?

Comment s’en prémunir ?

Le capricorne : un coléoptère xylophage

A l’identique des termites et autres insectes xylophages, le capricorne affectionne tout particulièrement les boiseries. Toutefois, deux variétés de capricornes ont chacune leur préférence. L’hespérophane préfère de loin les feuillus comme le peuplier, le chêne ou le châtaignier qui entraient dans la constitution des charpentes jusqu’au 19ème siècle.

L’autre espèce, l’hylotrupes bajulus, s’intéresse plutôt aux bois résineux comme le pin ou l’épicéa, utilisés de nos jours.

M ais le capricorne ne s’attaque aux bois de charpente qu’à l’état de larves.

Par ailleurs, il reste difficile de le reconnaitre à ce stade de son évolution. On accuse bien souvent les termites car la ressemblance entre une larve de capricorne et un termite peut amener à se tromper.

De plus, une infestation de capricornes ne se remarque le plus souvent qu’après quelques années de présence.

Le traitement contre les capricornes

Aujourd’hui, la plupart des professionnels utilise le traitement des capricornes par gel. Cette méthode a avantageusement remplacé celle qui consistait à injecter du produit dans les bois infestés.

L’idée de base du traitement des capricornes par gel reste d’empoisonner le bois pour se débarrasser des larves.

Tout d’abord, il faut bien isoler les zones à traiter par une inspection minutieuse. Ensuite, il faut procéder au bûchage des bois qui va permettre de les débarrasser des galeries et des vermoulures occasionnées par les coléoptères. Enfin, un dépoussiérage avec un compresseur termine la phase de nettoyage avant le dépôt du gel sur les parties atteintes.

Le produit va pouvoir pénétrer très loin dans le bois (jusqu‘à 5 cm) et agir profondément pour éliminer les larves qui s’y seraient nichées. L’inoculation par le biais de discrets perçages complètera le traitement des pièces de forte section.

En outre, en évitant de poser des injecteurs plastiques (l’ancienne méthode), l’esthétique de la charpente est en plus préservée.